Pierre précieuse ? semi-précieuse ? fine ? naturelle ? Késako
Dernière mise à jour : 6 sept. 2020
Démêlons tous ces termes ensemble pour mieux s'y retrouver

En parcourant le net, je lis régulièrement le terme de pierre "précieuse", "semi-précieuse", "fine", "naturelle" sans forcément voir d'explications et avec une utilisation souvent fausse voire illégale. Il y a tout un univers, des disciplines, des métiers, des pratiques derrière les pierres. Et donc une législation.
Sans nécessairement entrer dans le détail de tout cela, il me semblait important de définir de manière succincte, simple et clair ces termes que nous pouvons voir passer ici et là pour parler de ces beautés de la nature que sont les pierres et cristaux.
Avant d'entrer dans le détail et pour faciliter la compréhension, il est intéressant de noter que la classification et nomenclature des pierres sont établies par la CIBJO (Commission Internationale, Bijouterie, Joaillerie, Orfèvrerie) ; le droit français s'est ensuite calqué dessus par souci d'harmonisation et de cohérence d'abord en 1968 et a abrogé le tout en 2002.
Globalement toutes les pierres se retrouvent sous la dénomination de "pierre gemme" : pierre précieuse, fine et organique. On retrouve souvent en France, à tort, encore le terme semi-précieuse.

Commençons par les pierres précieuses. 4 sont reconnues comme précieuses :
Le diamant
Le rubis
Le saphir
L'émeraude
Saphir en pendentif
Illustration : Pixabay / Monicore

On retrouve également la catégorie des pierres organiques qui comme son nom l'indique ne sont pas minérales mais issues du règne végétal ou animal. Sont notamment dans cette catégorie :
L'ambre
Le corail
La nacre
Collier de perles en nacre
Illustration : Pixabay / TheAnnAnn
Et enfin, la catégorie finalement la plus fournie : les pierres fines. C'est dans cette catégorie que figurent tous les autres minéraux répertoriés par la CIBJO. La liste est longue ; c'est au sein des pierres fines que nous retrouvons l'améthyste, la labradorite, la jaspe, le quartz, l'aigue-marine, l'obsidienne, le cristal de roche, la tourmaline, la rhodonite, le jade, l'opale, etc.

Bagues en pierres fines. Illustration : Pixabay / Starbright
A l'origine, ce qui distinguaient les 4 pierres précieuses étaient leur rareté et leur valeur. Nous sommes bien d'accord que la nomenclature pourrait être revue. En effet certaines pierres fines sont désormais plus onéreuses qu'un rubis par exemple.
Et les pierres appelées semi-précieuses ? C'est comme cela qu'étaient appelées en France les pierres fines autrefois, puisque non précieuses. Toutefois, le décret français n°2002-65 du 14 janvier 2002 relatif au commerce des pierres gemmes et des perles interdit purement et simplement l'utilisation du terme "semi-précieux" ou "semi-fin" pour désigner les pierres fines.
Quant au terme de pierre naturelle : aucune législation ou nomenclature n'entoure ce terme. Souvent, il est utilisé pour désigner toute pierre/perle issue, par définition, de la nature : perle en bois, coton, nacre, pierre etc.
Il s'agit également d'un terme générique accessible et connu de tous qui facilite la lecture du grand public et des clients car il faut bien avouer que toute cette classification est complexe et peu connue.
Et la lithothérapie dans tout ça ?
Quand on travaille avec les pierres, que ce soit en tant que lapidaire, minéralogiste, gemmologue, bijoutier, créateur de bijoux, énergéticien ou lithothérapeute, il me semble important voire nécessaire de connaître tous ces aspects, ne serait-ce que par respect pour leur univers, savoir de quoi on parle et connaître toutes les "dimensions".
En termes énergétique/lithothérapeutique, le cheminement et l’accompagnement peuvent se faire avec les pierres de toutes les catégories évoquées puisqu'elles ont toutes une composition chimique, une formation géologique etc, sur lesquelles nous pouvons nous baser.
J'espère que cet article aura été éclairant.
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